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Le chant du carillon

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Serge le vendeur de montres, Camille la p'tite brune et Madame Dubois Serge le vendeur : Bonjour Mademoiselle. Puis-je vous aider ? Camille la p’tite brune : Bonjour, euh, non merci, je vais juste regarder. Serge : Je vous vois souvent ici, il me semble… Vous êtes une collectionneuse ? Camille : Non… En fait, j’aime beaucoup le son que fait le carillon à l’entrée quand on ouvre la porte... Serge : Ah… très bien… Mais vous ne voulez pas de montre ? Madame Dubois : Bonjour… Camille : Il fait frisquet dehors vous savez, et chaque fois que j’suis dans le coin, j’adore passer la porte pour entendre le carillon et pour me réchauffer un peu. Serge : Pas de problème, enfin n’hésitez pas à jeter un œil aux montres en même temps, elles vous tenteraient peut-être, ou vous pourriez offrir un beau cadeau à l’un de vos proches, non ? Mme Dubois : Hum, bonjour ! Serge : Ah bonjour Madame Dubois, je suis à vous dans une minute ! Camille : Vous êtes un bon commerçant. Serge : ...

Sans raison

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Monsieur vient sonner à la porte de Mademoiselle... Monsieur : Madame ? Mademoiselle : Mademoiselle.   Monsieur : Non, moi c’est monsieur.   Mademoiselle : Oh oui bien sûr, je sais. Je disais juste que vous pouviez dire mademoiselle et pas madame pour moi.   Monsieur : Ah d’accord, j’ai eu peur.   Mademoiselle : Oui, ne vous en faites pas, vous n’avez pas l’air d’une femme du tout.   Monsieur : Ah, tant mieux.   (Long silence)   Mademoiselle : Eh bien donc, pourquoi avez-vous sonné à ma porte au juste ?   Monsieur : Oh oui c’est vrai, je suis venu sonner à votre porte !   Mademoiselle : Dites-moi donc pourquoi.   Monsieur : Pourquoi ?   Mademoiselle : Oui, pourquoi ?   Monsieur : En fait, je ne sais pas trop.   Mademoiselle : Ah bon ? Il doit bien y avoir une raison, non ?   Monsieur : Oui sûrement… Euh, non vraiment, je ne vois pas.   Mademoiselle : Oh…...

Au casino

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  - Installez-vous. Vous misez combien ? - Cinquante. - Je vois que monsieur est bon joueur. -Je compte jouer toutes mes économies. - Bien. Piochez trois cartes, je vous prie. -Lesquelles ?  - Choisissez parmi ces trois-ci. -Ah. -Je vous écoute. -Qu’est ce que je dois dire ? - Vous ne connaissez pas les règles ? - Euh, si bien sûr, évidemment ! - Alors allez-y, dites-moi la couleur à éliminer. - Ben… Cœur, sans doute ? - Très bien. Vous misez double ? - Non… Oui, oui je mise double. - Allons-y, dans ce cas. Échangez l’une de vos cartes avec l’une des miennes. - Laquelle ? - N’importe, que la chance soit avec vous… Mais, vous prendrez celle-ci. - Ah, d’accord. - Vous misez triple ? - Encore ? - Mais enfin, vous connaissez les règles, oui ou non ? - Euh, oui oui. Voilà voilà je mise triple alors… - Roi ou valet ? - Qui ? - Vite, choisissez. - Valet ? - Alalah, vous vous mettez en difficulté, votre stratégie est sûrement en bé...

Par delà les nuages

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  Caroline leva la tête. De nombreux nuages oranges dissimulaient le ciel violet. Elle ne devait pas oublier de lancer ses dés dans le jardin le soir venu, pour connaitre quel nuage elle caresserait des yeux durant la soirée. Chaque mercredi soir, Caroline s'asseyait dans son siège-tortue et lançaient trois dés le plus haut possible. Celui qui retombait le premier au sol avait l'honneur de déterminer le nuage chanceux.   Ce soir-là, ce fut le dé numéro trois qui indiqua le chiffre cinq. Caroline compta alors en partant de la lune, vers le nord, et tomba sur le gagnant du jour. Elle l'observa avec intensité. Dans la nuit, sa couleur se rapprochait du rouge foncé. Il avait légèrement la forme d'un chou-fleur. Demain, elle cuisinerait un chou-fleur, c'était décidé. Elle l'observa encore et décela en lui une grande tristesse... Ou en elle, peut-être. Oui, Caroline se sentait triste, sa vie n'était pas aussi facile qu'elle l'aurait aimé. Tout le mon...

Le veilleur de nuit

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Les cris de madame Laluna me réveillèrent en sursaut.  Bon sang, j’allais me faire virer à m’endormir comme un gros paresseux sur ma chaise de bureau. Il me fallait un deuxième café. Mais d’abord, madame Laluna, qui n’avait apparemment pas envie de s’arrêter de pousser ces cris horribles… Comme si on la torturait dans son lit… Qu’on lui coupait orteil par orteil au couteau de cuisine… L’horreur. Il devait se passer des choses affreuses dans sa petite tête de mamie.  Je m’aventurai donc dans le long couloir sombre de l’épaisse bâtisse. J’aperçus au fond, face à la porte menant aux toilettes, une frêle silhouette, debout, immobile. Un frisson me parcourut mais je parvins à garder mon sang froid, plus qu’habitué à ce genre de rencontre.   - Je m’occupe de vous tout de suite après ! dis-je sur un ton se voulant le plus naturel possible, mais qui parut sûrement mal assuré.   J’entrai dans la chambre de madame Laluna et ouvrit l’interrupteur. Elle était assise, les...

Le chapeau melon

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  Un psychiatre A et son patient B   A : Alors, monsieur Cloud, racontez-moi tout. B : Cette nuit, j’ai rêvé de vous, docteur. A : Ah bon ? Et que se passait-il ? B : Vous m’offriez une glace au schtroumpf et puis vous me regardiez la manger au bord de la mer. Il y avait d’énormes vagues, et tellement d’écume que vous avez décidé de vous recouvrir le corps de cette mousse sale. Je me suis réveillé au moment où vous me demandiez si ça vous allait bien. A : Quel rêve étrange ! B : Oui… Je l’ai raconté à ma fille, et elle m’a dit que j’étais fou. Vous pensez qu’elle a raison ? A : Bien-sûr que non voyons, ça arrive à tout le monde de faire des rêves un peu tirés par les cheveux. B : Ah, vous me rassurez. Je peux vous raconter autre chose ? A : Bien-sûr, je suis là pour ça. B : Ce matin, en rangeant mes affaires pour le déménagement, j’ai retrouvé un vieux chapeau melon. Et bizarrement...